La Bienveillance

La bienveillance

Je l’avais dit pour le respect ; je le redis pour la bienveillance : pour moi, c’est une valeur citée, commentée, invoquée et à laquelle je crois profondément. Elle devient un peu le Graal de notre temps si individualisé, si clivé, si égoïste ? Et peut-être que ceci entraine cela : nos isolement/confinement plus ou moins voulus (en ce moment par ex.), plus ou moins conscients (« tendance » ou « phénomène social et culturel ») réclament un contre-poison et nous trouvons à portée de main ce concept incroyablement ancien et parfaitement moderne : la bienveillance 🙂

Un concept pourtant si simple : « je te veux du bien » ; ce n’est pas plus compliqué que « je te veux du mal » ou tout autre forme de malveillance tellement répandue. Nous avons tous en nous une petite réserve de bienveillance/gentillesse à distribuer.

Alors pourquoi est-ce (apparemment) si rare ? Je crois qu’il y a deux raisons majeures:

• D’abord parce que dire : c’est bien !, je pense à toi, … est-ce que je peux t’aider ? c’est dévoiler une part de sa personnalité qui n’a pas été assez valorisée dans les environnements de crainte, d’agression, d’information anxiogène et malheureusement aussi d’indifférence (individualisme, égoïsmes, repli sur soi…) que nos générations et encore plus les nouvelles générations vivent chaque jour.

• Ensuite parce que nous n’y sommes pas encore habitués (plus habitué) ou parce qu’un vieux-mauvais réflexe nous en empêche. Le mal est-il plus facile que le bien ? En fait, je ne suis pas loin de croire que si le monde « tient », c’est parce qu’il y a beaucoup plus de bien que de mal, plus de paix que de guerres, plus d’amitié (amour) que de discordes (conflits). Malheureusement les médias (article à venir bientôt sur ce sujet) nous abreuvent d’information négative et nous finissons par ne voir que le mal dans ce monde alors que tant de chose autour de nous sont magnifiques/splendides

Alors ; est-ce qu’un a priori de bienveillance peut être tenté ? Je me posais la question hier de ce qui allait nécessairement changer, du fait de ce maudit COVID-19. Pas facile à dire, mais si les générations (dont la mienne) pouvaient converger sur cette « bienveillance augmentée », même un peu, mais assez pour que le point de bascule soit dépassé, dans nos boulots (solidarité retrouvée), entre collègues, entre clients et fournisseurs et dans la vie perso aussi, évidemment !

En outre, il ne faut pas oublier l’auto-bienveillance ! Etre plus AVEC soi, pas contre, utiliser le positif qui dort plus ou moins en nous, être plus dans le ET que dans le MAIS, y compris dans nos pensées, nos réflexions et nos rêves. Et pour ça, vous n’avez pas besoin des autres.

Pas besoin d’attendre que le monde se réveille pour y accéder, ici et maintenant. Il paraît même que ce temps de confinement serait propice à cet éveil… Encore une fois je crois beaucoup à ce concept saugrenu qu’est la bienveillance. Quand elle est exercée avec coeur et honnêteté c’est une belle valeur mais elle s’arrête néanmoins à l’amorce de l’infantilisation.

En effet, j’entends dire ça et là « arrêtez avec votre dictat sur la bienveillance », « nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours » , ne nous imposer pas d’être heureux et de nous saouler avec la « qualité de vie au travail ».

Je ne suis pas d’accord sur le fait qu’il y ait un problème avec la vision #QVT et #Bonheur. Il faut juste prendre les choses de manière globale et ne pas s’arrêter (comme certaines boites de conseils ou tous les coachs autoproclamés) sur un item en particulier. Oui il est important de parler de bienveillance, de respect, de partage, de joie de vivre, de bonheur (le vrai pas celui vanté par les pubs et qu’on achète ) et de sourires….

Dans le monde de l’entreprise, il est aussi important de parler de management, de leadership, de personnes inspirantes, de la détermination, du courage et de l’exemplarité. Il faut aussi parler de l’échec, de ce qu’on peut apprendre via ce canal (parfois difficile a vivre et très mal perçu en France), du travail important qu’il faut pour avancer, se dépasser et aller de l’avant. Parler de motivation, des rêves, des efforts et de la remise en question.

Il y a peu, je publiais justement une citation sur le sujet et je l’ai accompagné de ce message :

Quoi que tu fasses et où que tu ailles, vas-y avec ton coeur, avec détermination, avec envie et courage

Donc oui tout champs d’application, s’il n’est pas corrélé à la réalité et s’il n’y a pas une vision systémique est par essence tronqué.

C’est quoi alors la bienveillance pour moi?

C’est un mélange d’attention continue (veiller) et d’ondes positives permettant au bienveillant d’être présent, d’écouter, de réagir avec gentillesse, bonté, sentiment et amitié, d’aider et soutenir avant même qu’une quelconque demande soit formulée, de prendre soin de l’autre. Si la bienveillance est souvent contagieuse et peut donc être un outil de transformation du monde qui nous entoure. A nous de faire sauter les barrières qui la cloisonne.

La bienveillance m’inspire donc quelques élucubrations que je vous livre en vrac :

• « Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui » c’est sans doute la plus facile à exercer parce que qu’elle s’adresse à notre entourage, à ceux qui ont un visage et un nom.

• « Disposition généreuse à l’égard de l’humanité ». Ah ouais quand même ! Et je fais comment moi pour me montrer généreuse avec l’humanité tout entière ? Comment m’assurer que mes petites actions de colibri crées un ciment bienveillant … à l’échelle de la planète?

Bon ok, je dérive un peu, ça doit être dû au confinement 🙂

Pour finir, je m’étais essayé il y a quelques temps à faire un article sur mon blog sur le « management par la bienveillance », je vous mets le lien ci dessous afin de vous partager ma vision des choses :

Pourquoi je suis convaincu qu’il faut manager avec bienveillance ?

Merci et belle journée.